Politique en Argentine

Le XXIème siècle, entre tradition péroniste et alternance libérale

 

Des années Nestor (2003-2007)

Le couple Kirchner

À l’élection présidentielle de 2003, l’Argentine ne s’est pas encore relevée de la crise économique qui l’a frappée à partir de 2000 et les institutions sont fragilisées. Les électeurs ne savent pas vers quel parti se tourner, entre Carlos Menem, durement critiqué pour sa politique libérale des années 1990 et le candidat Nestor Kirchner, gouverneur de la province de Santa Cruz quasi inconnu du grand public. Le premier tour ne désigne aucun candidat ; Kirchner et Menem doivent s’affronter pour un second tour. Les enquêtes d’opinion laissent présager une défaite écrasante de Menem qui se désiste entre les deux votes. Nestor Kirchner accède ainsi au pouvoir par forfait de son adversaire.

 Le Congrès, Buenos Aires

Très vite, il engage un programme de réformes économiques, déjà entamé par son prédécesseur Eduardo Duhalde, qui porte rapidement ses fruits : l’économie argentine se redresse, la croissance est d’environ 8% par an de 2003 à 2007.

La présidence Kirchner se singularise également par son engagement en faveur de la défense des droits de l’homme : les amnisties accordées par Menem sont abrogées et les procès contre les anciens dirigeants de la dictature (1976-1983) sont rouverts. Les derniers dictateurs Videla (au pouvoir de 1976 à 1981) et Bignogne (de 1981 à 1983) sont ainsi condamnés à la prison à perpétuité en 2010 et 2011. Malgré une popularité qui reste élevée en fin de mandat, Nestor Kirchner choisit de ne pas se représenter à l’élection de 2007 pour laisser la candidature à sa femme.

 

… Aux années Cristina

Manifestation des Mères de la place de mai

Le 28 octobre 2007, Cristina Fernández de Kirchner, 54 ans, est élue au premier tour de l’élection présidentielle par 44,92% des voix. Fait sans précédent, une femme succède à son mari par le suffrage universel et pour un mandat de quatre ans.
Cristina Kirchner a une longue carrière politique derrière elle qu’elle a démarrée comme députée de la province de Santa Cruz, avant de devenir députée nationale puis sénatrice. Lorsque Néstor Kirchner est élu en 2003, elle est plus populaire que lui et connue pour son opposition à Carlos Menem, de la même famille politique, le péronisme.

La Constitution argentine

Au cours de sa campagne électorale, celle qu’on surnomme CFK a promis “le changement dans la continuité”. Elle annonce une certaine ouverture politique avec son vice-président du parti radical Julio Cobos, ancien gouverneur de Mendoza.

Elle se démarque dans la conduite de la politique étrangère de l’Argentine par un renforcement des liens avec les partenaires du Mercosur. Mais l’objectif essentiel reste de consolider les institutions et l’économie, en donnant la priorités aux dossiers sensibles de l’inflation et de la dette envers le Club de Paris.

Place de Mai, le souvenir de la Guerre des Malvines

À un an des élections présidentielles, elle est ébranlée par la mort soudaine de son mari qui l’appuie dans ses réformes en tant que président du Parti Justicialiste. Resté très présent dans la vie politique argentine, il s’éteint le 27 octobre 2010 des suites d’un arrêt cardiaque, à l’âge de 60 ans. Le pays se trouve dans une certaine incertitude politique, qu’il résout en accordant un deuxième mandat à Cristina Kirchner le 23 octobre 2011.

Cette ère kirchnériste constitue la quatrième période péroniste, après la création de cette idéologie originale par le général Perón au gouvernement de 1946 à 1955. Son second passage au pouvoir en 1973 est bref, interrompu par sa mort en 1974 et laisse le pays à son épouse Isabel qui sera renversée par les militaires en 1976. Le troisième moment péroniste est incarné par Carlos Menem, qui a beaucoup suscité la controverse lors de sa présidence de 1989 à 1999. Cette longue période de croissance sous les Kirchner a su reconquérir le cœur d’une partie du peuple argentin.

 

Le changement avec Macri en 2015

Macri cc FlickR by Nahuel Padrevecchi GCBA

Cristina Kirchner, écartée du pouvoir par la Constitution qui interdit d’exercer trois mandats présidentiels d’affilée, soutient Daniel Scioli. Mais c’est le maire de la capitale, Mauricio Macri, qui remporte le second tour de la présidentielle argentine le 22 novembre 2015. C’est la première fois depuis 12 ans que la droite gouverne le pays.

Avec son slogan « Cambiemos », il a su prendre la tête d’une large coalition qui mêle radicaux nostalgiques du président Raul Alfonsin et divers courants de droite conservatrice ainsi que libérale. Il va devoir composer avec une opposition péroniste qui a gardé la majorité des voix à l’Assemblée comme au Sénat. Sa mission prioritaire est le redressement d’une économie au bord de la faillite, grevée par une forte inflation et par les intérêts de la dette publique.

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