L’immigration d’Asie : los Chinos

L’immigration depuis l’Asie, notamment de Chine est l’une des plus récentes en Argentine.

 

Japon

Quartier chinois de Buenos Aires

La communauté japonaise est issue de la plus ancienne vague d’immigration asiatique. Les premiers Japonais arrivent en Argentine au début du XXe siècle, surtout après la Seconde Guerre mondiale. Elle a ainsi eu le temps de s’intégrer au tissu national argentin. Le journal La Plata Hochi est par exemple publié en japonais et en espagnol depuis 1947. Leur communauté compterait 35 000 membres d’après l’Association des Nikkei et Japonais à l’étranger, ce qui en fait la quatrième diaspora japonaise du monde, après celles du Brésil, des États-Unis et du Pérou.

Constituée de petites quantités d’arrivants, surtout en provenance d’Okinawa, elle s’est implantée à Buenos Aires et dans la province de Misiones, aux côtés des Vietnamiens, Laotiens et Cambodgiens. Leurs activités principales sont restées l’horticulture, dont on trouve un témoignage éloquent dans le Jardin Japonais de Palermo, ainsi que la teinturerie, nettoyages à sec et autres laveries.

 

Chine

Chinois en Argentine

Les Chinois forment aujourd’hui la 4e communauté d’immigrants la plus importante en Argentine, juste après les pays voisins de la Bolivie, du Paraguay et du Pérou. Ce n’est qu’en 1990 qu’ils dépassèrent le nombre de Japonais et Coréens, installés bien plus tôt en Argentine. En moyenne, 5000 Chinois obtiennent la citoyenneté argentine par an. Il y a un petit quartier chinois dans la capitale créé en 1980 au sud du barrio Belgrano avec pas moins de 85 magasins asiatiques. Présents dans tous les quartiers de la capitale, les Chinois se réunissent pour les fêtes traditionnelles comme le nouvel an chinois dans le Barrio Chino.

Marché chinois à Buenos Aires

Six écoles bilingues permettent aux enfants de s’intégrer pleinement, souvent mieux que leurs parents qui restent repliés sur la communauté qui parle leur langue. La loyauté au clan est en effet un des piliers de leurs traditions culturelles et sociales. Ils conservent une grande partie de leur mode de vie originel, avec leurs aliments, leurs trois hebdomadaires en mandarin, leurs fêtes, leurs mariages et leur médecine traditionnels. Environ 48% pratiquent le bouddhisme, dans un des trois temples de la capitale. Dans ce pays pourtant habitué aux vagues successives d’immigration, on peut observer un choc des cultures, entre un peuple chinois plutôt réservé par sa culture et la barrière de la langue et la civilisation argentine qui a hérité de l’expansivité et du bagout méditerranéens. En Argentine, les communautés asiatiques sont celles qui se métissent le moins, jusqu’à présent.

Quartier chinois de Buenos Aires

Avec 60 000 Chinois arrivés en Argentine en 2005-2006, la communauté a doublé et compte plus de 120 000 membres. Taiwán et Fujian (province côtière voisine) fournissent 80 % du contingent d’immigrés. La plupart vivent à Buenos Aires et exercent leur profession de gérants de supermarché, très présents dans le commerce de détail, épiceries et petits supermarchés. Une minorité originaire de Canton ouvre plutôt restaurants, buffets à volonté, import export de textile en gros et boutiques de cadeaux. Quasiment 20 négoces asiatiques ouvrent par mois, et on peut d’ores et déjà en dénombrer pas moins de 10 000 en Argentine. Ils sont très organisés et structurés en associations et groupements d’intérêts.

Le CASREC ou Chambre Argentine de Supermarchés de Résidents Chinois contrôle 28% de l’industrie de la grande distribution argentine via ses 6 000 membres, avec $5 000 millions de chiffre d’affaire. Miguel Angel Calvete, qui dirige le puissant syndicat CASREC explique cette forte concentration par le regroupement familial exigé pour l’obtention du visa. Dans les supermarchés, la sous-location à un Boucher Argentin et du maraîcher bolivien ou péruvien couvre les frais fixes. La cohésion de groupe leur permet de faire des économies d’échelles en passant des commandes groupées.

 

Corée, Vietnam, Laos, Cambodge

Communauté chinoise argentine

Arrivés à partir des années 1960, les Coréens se sont installés plutôt dans la capitale, et spécialisés dans l’industrie textile et les épiceries de quartier. Une vague d’immigration a d’abord investi le quartier précaire de la Villa 31, tandis que la suivante a fondé des colonies agricoles à Lamarque, dans la Vallée du Río Negro. Estimés à 20 000, ils appartiennent plutôt à la classe moyenne aujourd’hui, et sont regroupés pour la plupart dans les quartiers d’Once, Balvanera et Flores.

La communauté en provenance du Laos atteint 2000 membres, ce qui fait d’elle la plus importante d’Amérique Latine. Une minorité de familles Vietnamiennes et Cambodgiennes s’y est agrégée, à l’époque des violences géopolitiques dans leur région du monde. Entre 1979 et 1981, le président Jorge Rafael Videla avait en effet tenté de donner une meilleure image à une Argentine autoritaire en accueillant 300 familles sous la tutelle de l’ONU.

À lire et à voir
-Le musée national de l’immigration
-Le centre des études migratoires latino-américaines

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