4Review: Souvenirs d'Argentine

  Points clés du voyage : Iguazú, Noroeste et Buenos Aires.

 La magie d’une « aventure maîtrisée »
Longtemps rêvée et convoitée, après des trésors de patience et d’informations diffusées par Alain, l’Argentine est devenue réalité. Nous avons plongé dans la découverte et l’apprivoisement d’un pays aux paysages grandioses, aux habitants sympathiques, à la nourriture abondante et succulente. Plutôt que de vous vanter tout ce qui est déjà connu, nous vous partageons nos coups de cœur d’un voyage irréel au cœur du temps et la magie d’une « aventure maîtrisée » comme l’a si bien nommée Alain.

Puerto Iguaçu
Le voyage débute par Puerto Iguaçu, découvert sous une pluie continue accompagnée de tonnerre et de relampagos qui n’atténueront pas notre émerveillement, bien qu’on se doute qu’un arc-en-ciel ici, sous le soleil, doit être féerique. On est trempés, détrempés, nous avons les doigts ratatinés comme ceux des enfants qui restent très longtemps dans la piscine ou dans le bain… Mais nous restons souriants, car nous sommes heureux et reconnaissants d’avoir ce privilège unique de parcourir ce site incroyable. Les chutes d’Iguaçu sont en lice pour le concours des 7 merveilles naturelles du monde, on vote POUR!

Cachi
Cachi sera un premier souvenir de l’Argentine du Noroeste. On y rencontre une atmosphère à jamais disparue de chez nous. La candeur des gens, qui font du stop auprès des inconnus étrangers, nous sidère et nous charme. La première fois, mon réflexe nord américain est de vouloir passer outre, cependant il serait manquer à notre devoir civique le plus élémentaire que de refuser le transport à des gens qui vont au vent et au soleil au milieu de nulle part. Nous partagerons notre route avec des inconnus avec qui nous sommes incapables de communiquer et ce sera bien! Cachi, où on voit des gamins improviser une partie de ballon au milieu de la place centrale où tous se promènent dans la plus grande indifférence. On se questionne sans trouver de réponse : quand est la dernière fois où nous avons vu des enfants s’amuser, rire et crier sans remontrance ou surveillance, sans adultes pour encadrer, coacher, encourager, sans marqueur de points, sans dossards pour être identifiés?

Dans la rue les enfants nous saluaient en pouffant de rire, tout à la fois gênés et fiers de leur hardiesse, quelques uns ont même poussé l’audace en nous suivant sur quelques mètres, les parents derrière indifférents. Que nous sommes loin de notre Québec structuré, de nos lois tacites de prudence et de méfiance qui tuent la spontanéité. La candeur, la confiance de ces gens est déstabilisante et nous porte à réflexion : et si on avait tout faux ? Peut-être Dieu rit-elle dans sa barbe en nous observant courir à nous essouffler pour on ne sait trop quoi qui peut être si simple ou dépouillé ?

Au départ de Cachi, sur la route de La Poma notre bon vieux 4 x 4 est méconnaissable, de noir il est devenu ocre et gris. Cette route déserte nous apportera quand même un lot d’imprévus. Aux détours du chemin, quelle surprise nous attend ? Ici 2 hommes, cagoulés, lunettés et chapeautés pour la protection du soleil et du vent accompagnent un cortège d’ânes. Où vont-ils? Que font-ils? Ah! ces québécois ignorants… au retour nous recroiseront ce même peloton mais cette fois les ânes seront chargés… comme des mulets… Fallait y penser.
Un peu plus loin, un chien bien campé sur ses pattes, solide et impassible au milieu de la route nous défie de passer. Quelques secondes plus tard à peine, dévale allègrement de la montagne abrupte un troupeau d’une trentaine de chèvres. Une dame dégringole à leur suite, suivie d’un jeune enfant dont elle ne semble pas se soucier le moins du monde. Ce n’est qu’une fois tout ce beau monde traversé que le chien, avec une mine de suffisance hautaine, daigne doucement quitter la route pour continuer son chemin avec le troupeau. Cela force notre admiration de la force de l’homme à s’adapter à une nature à la fois hostile et grandiose.

Excursion à Tafi del Valle
Montagne à gravir, réplique du jour de la marmotte sauf qu’on le refera tant et aussi longtemps que nécessaire sans jamais regimber, c’est notre plaisir le plus légitime du voyage d’admirer cette nature majestueuse à la fois pareille et différente à chaque instant. Différente, la nature l’a été sans conteste pour cette randonnée. Plus on monte, plus le paysage change. Je fais la réflexion que les bosquets retiennent la poussière de l’air, que leurs pointes sont colorées de gris un peu terne. On continue l’escalade et voilà que nous constatons que ce n’est pas de la poussière, c’est plutôt comme des fleurs en éclosion, un peu comme du coton. On monte encore et voilà que les fleurs éclosent sur les fils barbelés des clôtures… On s’arrête pour sortir du camion pour découvrir… du frimas. Les bosquets en sont recouverts. Aussi loin que le regard peut porter, c’est magnifique! Il fait très frio, on gèle littéralement et on se trouve désormais coincés dans un brouillard à couper au couteau. Les animaux sur le côté de la route ont la queue complètement gelée, ayant la même apparence que nos bosquets. On roule à 20 à l’heure, les feux d’urgence clignotants, nous doutant des précipices qui nous entourent, de ce fait aucun moyen de faire demi-tour. Durant près de 50 minutes on continue jusqu’à ce que la route redescende doucement pour nous dévoiler la vallée et son lac central. OUF! On est vivants. Vivement un bon café chaud dans un restaurant non chauffé. On fera un tour rapide de la ville, et repartirons d’où nous sommes venus avec une vague inquiétude quant à la route du retour. Cette fois nous suivrons un autobus et le temps passé ayant aidé à réchauffer le fond de l’air, la condition s’est améliorée. Une fois revenus sur le sentier clair et ensoleillé on sera enchantés de notre expérience, cadeau de voyage inoubliable.

El Bordo
Avant-midi d’excursion équestre pour Gabriel, repos lecture au soleil pour moi. On se rejoint en forêt pour le déjeuner. Et là, sans l’avoir vu venir arrive LE moment magique du voyage, celui de chaque voyage qui nous prend par surprise et nous laisse un souvenir inestimable. À la limite d’un pré et d’une forêt, on se rejoint au fond des terres ancestrales. Surprise! Une petite table ronde nous attend, dressée d’une nappe bleue et blanche et de couverts. Un peu à l’écart un feu de braise grésille, et un tout petit peu plus loin un ruisseau d’eau limpide coule doucement. La table est tapie sous les bois et invitante, et grâce suprême, il n’y a pas d’insectes. On nous ouvre une bouteille de vin pendant qu’un gaucho et son acolyte prépareront un repas divin sur le barbecue de fortune : entrée de piments farcis de 3 fromages (on remettra ça à la maison c’est certain), généreuse portion de lomo de bœuf (i.e. filet mignon) et saucisses artisanales savoureuses. Deux heures à jaser, à écouter la nature chanter et à remercier. Nous flottons hors du temps, nous nous pinçons pour nous assurer que c’est bien nous qui sommes là, à vivre ce moment exaltant de calme et de plénitude, CADEAU.

Salinas Grandes
Nous nous rendons jusqu’à Salinas Grandes, une mer de sel au milieu de la montagne, on franchit l’altitude la plus haute, 4170 m, et on traverse le tropique du Capricorne, rien de moins. On adore ce pays.

La Boca
Je suis enchantée de penser être dans tous ces quartiers souvent évoqués au long de mes lectures : San Telmo, Recoleta, Palermo. Nous choisirons comme tout bon touriste le secteur de la Boca pour l’arrêt dîner. Achalandé et fort commercial, ce quartier limitrophe au port reste quand même attachant, tellement il est coloré et animé. Tout y vieux, déglingué, croche et absolument charmant à notre œil de touriste bon enfant. Au détour d’une rue plus tranquille, nous sommes harangués voire stoppés par un argentin volubile qui a la charge de remplir le restaurant pour lequel il travaille. Loin d’être effarouché par notre incompréhension de ses propos, il se met en devoir de nous faire saliver par les mets en cuisson sur le barbecue. Avec un charme fou, une confiance absolue en lui-même et une totale absence de la peur du ridicule, il nous fait des grognements sonores pour confirmer qu’il y a des parties de porc en cuisson, il bat des coudes pour expliquer qu’il y a aussi du poulet et gesticule avec force conviction en tournant ses mains sur son ventre avec un grand geste de dénégation et en répétant « No No » pour que nous comprenions bien qu’aucune partie intérieure du bœuf, entendre « intestin » que les argentins affectionnent ne se retrouvera dans notre parrillada. On sera charmés, en rigolant tous ensemble nous acceptons son offre, et nous pénétrons dans une cour intérieure remplie de tables sous parasol.

Comme décoration de vieux cadres vides posés aux murs tout de guingois dans le respect du plus pur style sud-américain. Y chante un vieux crooner argentin. Il accueille chaleureusement tous les convives par un « Where are you from ? » sonore. Cette petite terrasse est l’apogée du repos des touristes : nous serons les seuls canadiens, joints à des écossais, des hollandais, des anglais et des équatoriens. À la demande de ces derniers, notre sympathique chansonnier entonnera des ballades qui les feront chanter joyeusement et qui fera aussi verser une larme à une dame nostalgique. Moi, je me fais la réflexion qu’en fermant les yeux, j’entends le Serge Reggiani de mon adolescence. Comme par télépathie il entonne alors en espagnol une chanson d’Édith Piaf, incroyable mais vrai. Si la nourriture sera correcte sans plus, la magie du moment est envoûtante.

Dernier soir à l’hôtel, un cadeau surprise nous attend. Argentina Excepción nous offre en souvenir un magnifique livre sur l’Argentine : la Ruta 40. Célèbre, cette route traverse du nord au sud toute l’Argentine. Nous l’avons empruntée quelque peu, c’est une invitation à revenir, peut-être pour la Patagonie? L’attention est délicate et fort appréciée. Le voyage a été classe, orchestré de main de maître, sans la moindre anicroche. Alain et tous les intervenants directs ou indirects ont droit à toute notre admiration et reconnaissance pour avoir réussi à rendre si simple et agréable l’exploit d’une logistique importante à déployer pour la réalisation d’un séjour enchanteur sur cette terre lointaine et immense.

Nous espérons que ces souvenirs évoqués éveilleront votre curiosité et permettront de vous envoûter suffisamment pour avoir envie à votre tour de découvrir cette fabuleuse Argentine.

Francine et Gabriel

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